Attendre un enfant est un heureux événement pour les parents et toute la famille. Beaucoup de questions vous tracassent et le congé maternité pour la future maman en fait partie. Il est d’ailleurs important de bien connaître les règles qui les régissent afin de bien s’organiser. Différente du congé pathologique, cette absence au travail est accordée à toutes les femmes sans exception pour leur permettre de passer du temps avec le nouveau-né après l’accouchement. Que faut-il savoir sur le congé maternité ?
En quoi consiste le congé maternité ?
S’occuper des bébés et des enfants n’est pas facile lorsque la femme travaille en même temps. C’est encore plus compliqué quand vous attendez un enfant, car ce dernier a besoin de votre présence au moins pour les deux premiers mois de sa vie. Un tel événement implique bien évidemment un arrêt de travail pendant une certaine période. À noter que le congé maternité en France est évolutif. Le 28 novembre 1909, lors de son entrée en vigueur, la durée maximale était de 8 semaines, dont 4 avant et après la naissance du bébé. À cette époque, le congé maternité n’était ni obligatoire, ni rémunéré. Cela a changé depuis 1913, date à laquelle ce cas d’arrêt de travail était devenu systématique. La durée a aussi été prolongée.
Combien de semaines dure le repos ?
La durée du congé maternité est définie par le Code du travail. Une salariée enceinte de son premier ou deuxième enfant a droit à seize semaines d’interruption d’activité. Celle-ci est départagée en repos prénatal et en congé postnatal. Le premier dure six semaines avant l’accouchement et le second dix semaines.
Pour les futures mamans qui attendent des jumeaux ou des triplés, l’arrêt de travail pourra bénéficier d’un allongement, avec au total 34 semaines au lieu de 16 seulement. L’occasion aussi de trouver une nounou ou une crèche pour la garde du bébé. Enfin, celles qui attendent plus de trois enfants bénéficient d’un congé de 46 semaines.
Toutefois, il est tout à fait possible de retarder le départ en congé maternité si vous le désirez pour raccourcir le congé prénatal de trois semaines. Cette démarche nécessite l’accord de votre sage-femme. Vous pouvez faire cela afin de passer plus de temps avec votre bébé avant le retour de congé maternité.
Comment bénéficier de ces congés ?
Pour jouir du congé maternité en toute légalité et éviter de se faire licencier par son employeur, il est indispensable d’informer ce dernier en début de grossesse. Un certificat médical attestant la gestation est indispensable. Il doit être envoyé en lettre recommandée ou remis en main propre si votre employeur n’est pas à l’étranger ou dans une autre région. En plus de ce droit, la femme enceinte peut aller faire ses examens en toute tranquillité. Elle recevra son salaire habituel compte tenu de ses absences, à condition de ne pas faire une faute grave. Et si elle est en période d’essai et tombe enceinte, elle ne sera pas considérée comme en période transitoire jusqu’à la fin de son congé parental. C’est la même règle en cas de grossesse multiple.
Comment demander les indemnités ?
Le congé maternité est accompagné d’indemnités journalières que les mamans peuvent utiliser par exemple pour acheter des produits biologiques ou unisexes ainsi que des vêtements confectionnés avec du tissu biologique pour le bébé. Mais des conditions sont à remplir pour pouvoir en bénéficier. Pour cela, une déclaration de la grossesse auprès de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie est indispensable dès le troisième mois d’aménorrhée.
L’inscription de la bénéficiaire en tant qu’assurée sociale doit dater d’au moins six mois avant le DPA, c’est-à-dire la Date Présumée de l’Accouchement. Les indemnités sont octroyées aux femmes enceintes qui sont salariées dans une entreprise depuis 200 heures ou plus. Ces versements ne concernent cependant que celles qui ont arrêté de travailler pendant au moins 8 semaines. Pour calculer les sommes qui seront versées, la CPAM se base sur le salaire brut des trois derniers mois, dans le respect du plafond fixé par la Sécurité sociale. Les indemnités sont aussi versées aux femmes enceintes avec un salaire similaire à 1 015 fois le SMIC horaire. Il faut cependant que vous touchiez un tel salaire au moins six mois avant la date prévue d'accouchement. Le versement se fera tous les 14 jours.
Pour les commerçantes et les membres de la profession libérale, les indemnités sont octroyées sous forme d’allocation forfaitaire. La somme est versée deux fois, à la fin du septième mois de grossesse et après la naissance du bébé. Elle dépend de la durée de l’interruption du travail.
En ce qui concerne les agricultrices, l’allocation pour repos parental postnatal a un plafond de 76,90 euros par jour. Elle est versée par la sécurité sociale agricole (MSA).
Après le congé maternité, l’employée peut retrouver son poste ou un emploi similaire. Mais il est possible que son employeur lui propose un autre poste avec une rémunération équivalente si elle ne peut plus réintégrer son ancienne équipe. Si le salaire a été augmenté, ça sera une aubaine.